Visite D'un château du xviii° siècle
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bienvenue à l'hôtel de beaumont

une histoire battue des vents

LE TEMPS DE LA SPLENDEUR

En 1722, Pierre Jallot de Beaumont, mousquetaire du roi et fils de corsaire, hérite de son oncle une demeure à Valognes. Il décide de la transformer en une somptueuse résidence d’hiver, digne de sa fortune et de sa position. Car Valognes est alors un haut lieu mondain dès les premiers frimas, les nobles délaissent leur demeure côtière, battue par les vents, pour cette petite ville où ils mènent grand train, multipliant bals et réceptions.

Pour mener à bien son ambitieux projet, Pierre de Beaumont fait appel à l’architecte Raphaël de Lozon, qui a déjà démontré son talent au château de Pont-Rilly. Il ne sera pas déçu : Lozon remanie profondément le bâtiment et crée un audacieux pavillon central afin de compenser les décalages liés à la dénivellation du terrain. Les travaux, commencés en 1767, s’achèvent en 1771. Lozon meurt à l’hôtel de Beaumont le 22 juin 1771.

LE TEMPS DES EPREUVES

Pendant la Révolution, Marie Bonaventure de Beaumont, le fils de Pierre de Beaumont, émigre en compagnie de son beau-frère, Jacques du Mesnildot. Une fois rentré en France, il s’établit en Lorraine, abandonnant l’hôtel de Beaumont à son triste sort. En effet, après avoir été pillé, l’hôtel de Beaumont devient une maison de détention puis est occupé par les Prussiens en 1818.

A la fin du XIXe siècle, Sophie du Mesnildot, arrière-petite-nièce de Marie Bonaventure de Beaumont, vend l’hôtel à M. Debains, qui le revend quelques années plus tard au Comte de Froidefond de Florian, un diplomate originaire de la région. La « chambre d’Hélène » est ainsi nommée en mémoire de son épouse, Hélène du Pouget de Nadaillac, qui n’eut pas d’enfant. Le neveu du comte, Xavier de Florian, hérite donc de l’hôtel.

Pendant la seconde guerre mondiale, les officiers de santé de la Wehrmacht s’installent dans les chambres tandis que le reste de l’hôtel devient le mess des officiers. Le maréchal Rommel y est reçu lors d’une cérémonie officielle. En juin 1944, l’hôtel de Beaumont est gravement endommagé par les bombardements alliés. A la Libération, il est occupé par les Américains.

LE TEMPS DE LA RENAISSANCE

Xavier de Florian laisse l’hôtel de Beaumont, qui est alors dans un état désastreux, à sa nièce, la Comtesse Charles des Courtils. Elle est aidée dans sa tâche par son fils aîné, Henri des Courtils, dont l’épouse, Claire du Pouget de Nadaillac, n’est autre que l’arrière petite-nièce de la Comtesse de Florian. Il faut désormais panser les blessures d’une histoire douloureuse pour redonner à cette ancienne demeure son lustre d’antan.

De nombreux prix ont récompensé cette restauration de qualité.